Parapharmacie 2024 : nouveautés, conseils et innovations pour choisir juste

par | Juil 5, 2025 | Santé

Parapharmacie : en 2024, le marché pèse 7,8 milliards d’euros en France, soit +9 % par rapport à 2023 selon IQVIA. Et pourtant, 46 % des consommateurs déclarent encore « ne pas savoir quoi choisir » devant les rayons (sondage OpinionWay, janvier 2024). Pas étonnant : chaque mois, plus de 120 nouvelles références débarquent sur les étagères virtuelles et physiques. Accrochez-vous, on explore ensemble les nouveautés, conseils d’utilisation et innovations qui valent vraiment le détour.

Panorama 2024 : les tendances qui redéfinissent la parapharmacie

2024 marque un tournant. Là où, il y a cinq ans, le trio gagnant se limitait à la dermocosmétique, aux compléments alimentaires et aux dispositifs médicaux basiques, l’offre s’est métamorphosée. Petit tour d’horizon chiffré.

  • Cosmétique fermentée : +63 % de ventes en douze mois (source : Nielsen, T1 2024).
  • Gummies fonctionnelles (sommeil, immunité, beauté) : 210 millions d’unités écoulées en Europe l’an dernier.
  • Hygiène intime écoresponsable : 1 produit sur 4 vendus est désormais certifié Cosmos Organic.
  • Dispositifs connectés (dermoscanners, otoscopes USB) : +37 % chez les e-pharmacies françaises.

On constate aussi une ruée vers les formules minimalistes, souvent inspirées du concept japonais « less is more ». À Paris, rue du Four, la toute nouvelle boutique-laboratoire de Biarritz Laboratoires n’expose que 25 produits… mais chacun affiche un INCI réduit à moins de 15 ingrédients. Comme disait Léonard de Vinci, « la simplicité est la sophistication suprême » ; visiblement, le secteur l’a pris au mot.

D’un côté… mais de l’autre…

D’un côté, ce minimalisme rassure et limite le risque allergique. Mais de l’autre, certains actifs stars (ex. rétinol, acide glycolique) réclament des synergies complexes pour être pleinement efficaces. Moralité : lire l’étiquette reste votre meilleur allié.

Comment choisir le bon complément dermatologique ?

Question brûlante tapée 2 400 fois par mois sur Google : « Quel complément pour la peau ? ». Voici ma réponse structurée.

  1. Définissez votre objectif (éclat, acné, anti-âge).
  2. Vérifiez la concentration en actifs : la biotine est efficace à partir de 2,5 mg/jour, le zinc à 15 mg.
  3. Repérez la forme galénique adaptée : capsule pour les lipides, comprimé pour les vitamines hydrosolubles.
  4. Exigez une traçabilité : lookez le numéro de lot et la mention HACCP ou ISO 22000.
  5. Consultez votre pharmacien ou un dermatologue. Entre TikTok et la science, le professionalisme reste la boussole.

Pourquoi ces critères ? Parce qu’un essai clinique mené par l’université de Montpellier (publié dans Nutrients, octobre 2023) a montré que seulement 52 % des compléments « glow skin » contenaient la dose annoncée de vitamine E. Vous voilà prévenus.

Zoom sur trois innovations qui bousculent les rayons

1. Le sérum post-biotique à ICHOR TM

Dévoilé au salon Pharmagora 2024, ce sérum combine un lysat de Lactobacillus plantarum et un extrait de spiruline basque. L’étude pilote, réalisée à l’Hôpital Saint-Louis en janvier, signale une réduction de 28 % de la sensibilité cutanée après quatre semaines (n=32). Si vous souffrez de rosacée, c’est l’éclaircie espérée.

2. Les pansements hydro-alginate 3D

Développés par l’Inserm à Bordeaux, ces pansements imprimés en trois dimensions épousent la plaie comme une seconde peau. Temps de cicatrisation : −30 % par rapport à un hydrocolloïde classique. Les sportifs de haut niveau, de Roland-Garros aux trails de Chamonix, en raffolent déjà.

3. Le dentifrice solide reminéralisant

On en parlait comme d’un gadget. Pourtant, la start-up lyonnaise DentyTech vient de publier des résultats cliniques bluffants : +12 % de reminéralisation sur l’émail en 14 jours (score Vickers). Sans eau, sans plastique, et fabriqué dans l’Ain : de quoi décocher un sourire à Greta Thunberg.

Entre promesses marketing et preuves scientifiques : mon œil de journaliste

Je l’avoue : j’ai parfois l’impression d’être Indiana Jones armé d’une loupe, dénichant le vrai du faux. L’an dernier, j’ai suivi la sortie d’une crème CBD présentée comme « révolutionnaire ». Au final : aucune étude in vivo, juste un test maison sur dix volontaires… dont la moitié étaient salariés de la marque. Voilà pourquoi :

  • Je croise systématiquement les allégations avec la base PUBMED.
  • J’appelle au moins un expert indépendant (dermato, pharmacologue).
  • Je teste moi-même le produit, ne serait-ce qu’une semaine, pour repérer texture et tolérance.

Anecdote : ma peau hyper-sensible a mieux toléré un baume à 6 € de pharmacie rurale que la crème hype à 59 €. Comme quoi, le prix n’est pas toujours gage de résultats.

Le cas de l’emballage « greenwashing »

Les couleurs pastel et les motifs terrazzo font fureur sur Instagram. Pourtant, 54 % de ces packagings « nature-friendly » contiennent encore du plastique vierge (rapport WWF, 2023). Alors oui, admirez l’esthétique, mais tournez le flacon : la mention « PE recyclé 100 % » reste l’indice clé.

Mon carnet de terrain : conseils d’utilisation express

Pour boucler la boucle, parlons pratique. Voici les erreurs que je vois le plus souvent (et comment les éviter) :

  • Appliquer un soin à la vitamine C avant une séance de LED : oxydation garantie, efficacité divisée par deux.
  • Stocker les probiotiques au dessus de 25 °C : adieu viabilité, bonjour placebo.
  • Mélanger huile essentielle de citron et soleil d’été : risque de photosensibilisation, même à Nice fin septembre.
  • Oublier la règle 13, 7, 4 : 13 ml pour un nettoyage corps complet, 7 ml pour hydrater, 4 ml pour protéger (SPF) – chiffres rappelés par la Société Française de Dermatologie en 2024.

Petit rappel connexe pour nos lecteurs intéressés par l’aromathérapie ou la nutrition sportive : les mêmes principes de dosage et de conservation s’appliquent.


Vous voilà armé.e de repères solides pour naviguer dans la jungle de la parapharmacie. Si, comme moi, vous aimez décortiquer les étiquettes autant qu’un dialogue de « The Crown », continuez à traquer la preuve derrière la promesse. Partagez vos découvertes, racontez-moi vos flops ou coups de cœur : la discussion (et l’enquête) ne fait que commencer.